Depuis près de 30 ans, l’association Documentaire sur grand écran accompagne le retour du documentaire en salle sur l’ensemble du territoire national, via la diffusion de films auprès du grand public et le développement d’une offre de services en direction des professionnels : mise en réseau des lieux de diffusion, soutien aux distributeurs, centre de ressources, catalogue de 250 films récents et de patrimoine, formation des programmateurs.
Documentaire sur grand écran : une offre multi-carte
Une programmation de soutien à la création et au patrimoine documentaire
Documentaire sur grand écran conçoit et anime des programmations itinérantes destinées à circuler toute l’année dans un réseau de salles en France, lors de rendez-vous réguliers à Paris, de programmations thématiques en partenariat avec le Mois du film documentaire, d’événements ciné-musicaux avec le concours de la SACEM, de focus sur des films ayant reçu la bourse « Brouillon d’un rêve » de la SCAM…
La programmation régulière à Paris et en région – par le biais des associations ou salles partenaires - draine un public fidèle, sensible à la sélection rigoureuse de films proposée par l’association. Une sélection qui privilégie la découverte de nouveaux talents, de films inédits, les productions indépendantes. Mais aussi la redécouverte de trésors du patrimoine cinématographique documentaire.
Un centre de ressources via le site web
Le site www.docsurgrandecran.fr constitue un espace virtuel de ressources en ligne au service des professionnels, des étudiants et du public, regroupant l’ensemble des archives de l’association (programmations, modules thématiques, captations de débats et conférences), mais aussi un annuaire des intervenants, ainsi qu’un portail des sorties nationales de films documentaires.
Une valorisation des docs via les prix en festival
Prix du Meilleur Film Documentaire décernés chaque année à l’initiative de l’association au Festival International du Court Métrage de Clermont-Ferrand, au festival Filmer à Tout Prix de Bruxelles, ainsi qu’au Festival International du Film d’Amiens.
Une contribution à l’histoire du documentaire via l’édition vidéo
Des coffrets DVD, réunis au sein des « Collections Particulières » invitent à une réflexion approfondie autour d’un cinéaste, et plus largement, du cinéma documentaire.
Pour les professionnels
Docs en région : le 7ème Réseau
Documentaire sur grand écran anime un réseau ouvert à toute structure qui programme du cinéma documentaire et souhaite s’engager dans une collaboration avec l’association, à raison d’un minimum de trois rencontres par an. Le partenariat est formalisé par une convention annuelle entre Documentaire sur grand écran et la structure partenaire. Le réseau participe activement aux activités de l’association, au premier rang desquelles les tournées de cinéastes, les programmations itinérantes et les jurys dans les festivals partenaires.
Double jeu
Un film sort en salle aujourd’hui, qui en appelle un autre sorti hier.
Par ce dispositif d’accompagnement des films en salle de cinéma, Documentaire sur grand écran valorise la sortie d’un film documentaire en l’associant à un film de patrimoine, à l’occasion d’une double séance.
En partenariat avec la Cinémathèque du documentaire.
Le catalogue
La collection de Documentaire sur grand écran réunit près de 250 films à disposition de toute structure qui souhaite programmer du cinéma documentaire, pour des projections commerciales ou non commerciales en France et dans certains pays francophones : Suisse, Belgique, Luxembourg et Canada francophone. Les films sont principalement disponibles à la location en format DCP, Blu Ray et/ou DVD. D’autres supports et formats peuvent être fournis sur demande.
Les rencontres professionnelles
Documentaire sur grand écran organise ou participe régulièrement des événements à destination des professionnels : ateliers de réflexion sur le cinéma documentaire, tables-rondes, séances de pré-visionnement, masterclass, workshop, rencontres professionnelles…
Partenariat avec le Cinéma, cent ans de jeunesse
Depuis 2021, Documentaire sur grand écran a initié un partenariat avec le programme international d’éducation à l’image Cinéma, cent ans de jeunesse. Elle coordonne les ateliers en Île-de-France, avec le soutien de la DRAC Île-de-France.
Né en 1995, le CCAJ permet à des jeunes de 6 à 18 ans de vivre une expérience unique de cinéma alliant découverte des films et pratique, dans le cadre d’ateliers fédérés par une question de cinéma annuelle.
Ce programme original repose sur un réseau international de partenaires culturels, en particulier des cinémathèques, qui participent autant à la réflexion autour du projet pédagogique qu’à sa coordination au plan local (région, pays). Plus d’infos : www.cinemacentansdejeunesse.org.
L’historique
Près de 30 ans de défense du cinéma documentaire
L’association Documentaire sur grand écran a été fondée en 1991 par un groupe de cinéastes, critiques de cinéma, ethnologues, exploitants de salles. François Barat fut le premier président de la jeune association. Lui succédèrent Simone Vannier en 2002 puis Annick Peigné-Giuly en janvier 2007.
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L’acte de naissance de l’association
Promouvoir le documentaire en salle, en tant que film à part entière et non simple complément de programme, correspondait à un besoin, à un moment où le documentaire de création ne se retrouvait, ni sur grand écran ni sur le petit écran, à sa juste place. Ce projet fut d’emblée encouragé par les institutions, le Centre National de la Cinématographie finança une enquête auprès des cinémas « Art et Essai » sur les possibilités de projection 16 mm (le format alors habituel du documentaire) et décida de participer à la création de l’Association Documentaire sur grand écran (DSGE). Cet engagement fut suivi par ceux de la SACEM, la SCAM, la DRAC Île-de-France et de la PROCIREP. A ces institutions se sont progressivement joints la Mairie de Paris, la Région Ile-de-France et, ponctuellement, les Ministères du Travail, de l’Environnement, de la Culture, de l’Education Nationale, la Fondation France-Libertés et la Fondation de France, pour soutenir des thématiques en résonance avec leurs missions.
Programmations
A Paris et proche banlieue. La première manifestation de DSGE a lieu en novembre 1992 dans deux cinémas parisiens : l’Utopia et l’Entrepôt. Elle est d’emblée très bien accueillie par la presse et le public. La vitrine parisienne de l’association déménage au Cinéma des Cinéastes dès son ouverture en 1996, où Documentaire sur grand écran organise des projections tous les dimanches et ce, pendant 12 ans, jusqu’en 2007.
L’association diversifiera ensuite ses collaborations : à Paris avec le Reflet Médicis, la Filmothèque Quartier Latin, le Nouveau Latina, le cinéma La Clef, le réseau MK2 – qui lui ouvre ses portes pour ses « Rendez-vous des docs » chaque mois entre 2006 et 2017 – et surtout, le Forum des images où l’association est accueillie dès sa réouverture en 2009, d’abord deux fois par an, puis tous les mois à l’occasion d’une double séance intitulée Doc&Doc. En proche banlieue, avec le Ciné 104 à Pantin qui accueille plusieurs événements chaque année depuis 2014.
Distribution
Les sorties nationales : Afin de faciliter l’accès aux salles de cinéma et la circulation des films en région, l’Association s’est doublée très vite d’une Société de Distribution qui lui a permis, de 1992 à 2010, d’organiser des sorties nationales de longs métrages documentaires.
Entre autres : Dieu sait quoi de Jean-Daniel Pollet et Amsterdam Global Village de Johan van der Keuken en 1997. Vacances prolongées de Johan van der Keuken en 2000. Une rétrospective des œuvres majeures de Johan van der Keuken a lieu en 2001. Et la vie et Le voyage à la mer de Denis Gheerbrant sortent en synergie avec la 3ème édition du « Mois du Film Documentaire » en 2002. Le Génie helvétique de Jean-Stéphane Bron en 2004, La jungle plate de Johan van der Keuken en 2005, Pork and Milk de Valérie Mréjen en 2006, Le Voyage Perpétuel d’Anastasia Lapsui et Markku Lehmuskallio en 2008, Nos lieux interdits de Leïla Kilani en 2009, et Valvert de Valérie Mréjen en 2010.
Le soutien aux films
Suite à l’abandon des sorties nationales, Documentaire sur grand écran a initié en 2010 un nouveau dispositif de soutien visant à mettre au service des distributeurs son expérience et son expertise en matière de sortie de films documentaires d’auteur.
Treize documentaires ont bénéficié de ce dispositif : La Chine est encore loin de Malek Bensmaïl (sorti en avril 2010), Territoire perdu de Pierre-Yves Vandeweerd (sorti en novembre 2011), L’été de Giacomo d’Alessandro Comodin (sorti en juillet 2012), Would you have sex with an arab ? de Yolande Zauberman (sorti en septembre 2012), Léviathan de Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel (sorti en août 2013), À bas bruit de Judith Abitbol (sorti en juin 2013), Iranien de Mehran Tamadon (sorti en décembre 2014), Territoire de la liberté d’Alexander Kouznetsov (sorti en février 2015), À la folie de Wang Bing (sorti en mars 2015), Cendres de Mélanie Pavy et Idrissa Guiro (sorti en juin 2015), Homeland : Irak année zéro d’Abbas Fadhel (sorti en février 2016) et Dans ma tête un rond-point de Hassen Ferhani (sorti en février 2016), Ce qu’il reste de la folie de Joris Lachaise (sorti en juin 2016).
Ce dispositif a progressivement évolué jusqu’à la création, en 2017, d’un nouveau mode d’accompagnement des films intitulé « Double Jeu ».
Le catalogue Documentaire sur grand écran
Par ailleurs, la Société de Distribution a permis à Documentaire sur grand écran de constituer au fil des ans un catalogue riche de plus de 250 films dont elle assure la distribution. Dans ce catalogue figurent les noms de cinéastes confirmés (Chris Marker, Robert Kramer, Amos Gitaï, Johan van der Keuken, Raoul Ruiz, Pierre Perrault, Claire Denis, Dominique Cabrera, Claire Simon, Alain Cavalier, Denis Gheerbrant, Rithy Panh, Jean Rouch, Eric Rohmer, Otar Iosseliani, etc.) et de nouveaux auteurs découverts au cours de bientôt 30 années d’activités.
Ateliers de formation
Pour transmettre une expérience de 17 ans de programmation et d’animation, Documentaire sur grand écran a mis en place en 2006 les Ateliers documentaires qui visent à nourrir la réflexion et proposer des outils, des solutions pratiques à tous ceux qui œuvrent à la programmation des films documentaires. Ils ont existé dans les régions Corse, Bretagne et Poitou-Charentes jusqu’en 2009 et ont été pérennisés en région Ile-de-France de 2006 à 2017 : trois journées consécutives organisées chaque année en amont du festival Cinéma du Réel, consacrées à la théorie (histoire du documentaire, analyse stylistique), à la pratique en salle (accompagnement des films, recherche de partenariats, constitution de public) et aux pratiques créatives (l’image, le son, le montage). Une formation professionnelle labellisée et soutenue par le Groupement National des Cinémas de Recherche, en partenariat avec le festival Cinéma du Réel.
Le troisième écran
En 2010, Documentaire sur grand écran a restructuré ses missions afin de répondre à l’évolution du contexte de diffusion du cinéma documentaire en France. Le documentaire se trouvant à nouveau distribué en salles par diverses sociétés françaises, DSGE s’est alors positionnée comme un « chaînon manquant » entre les deux économies de la distribution du documentaire : la distribution commerciale et la distribution alternative (festival, associations, etc.). La société Documentaire sur grand écran Distribution a été dissoute, l’activité de sortie nationale a été abandonnée et le catalogue transféré vers l’association. L’association se donnant alors pour mission la diffusion des films du catalogue, l’aide à la distribution d’un film par an et la sortie régulière d’une collection de DVD qui offre une seconde vie, sur un troisième écran, aux films soutenus par DSGE.
Édition vidéo
Pour mieux défendre le cinéma documentaire et œuvrer pour sa diffusion, DSGE a lancé en 2011 ses « Collections particulières » en DVD. Un choix ciblé de films d’un même réalisateur ou d’un même mouvement, représentatifs du cinéma que Documentaire sur grand écran s’engage à défendre depuis plus de 25 ans, rassemblés autour d’une problématique.
Trois premiers coffrets ont vu le jour en 2011 : Un autre Brésil de Jean-Pierre Duret et Andrea Santana, Du Super 8 à la vidéo les premiers films de Claire Simon, et les Braves d’Alain Cavalier.
En 2013, la collection s’est étoffée de deux nouveaux titres : la Trilogie papoue de Bob Connolly et Robin Anderson et Ross McElwee – Chroniques américaines.
En 2014 leur a succédé Volker Koepp, élégie de la Sarmatie.
En 2015, un DVD unitaire a vu le jour, consacré au film que Jean-Louis Comolli a réalisé à l’occasion des 25 ans de Documentaire sur grand écran : Cinéma documentaire, fragments d’une histoire.
Fin 2016, c’est le remarquable travail de Nicolas Humbert et Werner Penzel qui a été mis en lumière dans une édition regroupant leurs Trois ciné-poèmes.
En 2017, sous le titre Il était une fois la banlieue, un coffret regroupe les 6 films documentaires de Dominique Cabrera qui témoignent de la vie en banlieue parisienne.
En 2018, deux nouvelles éditions ont vu le jour : Three Lives de Kate Millett et Wild Plants de Nicolas Humbert.
La VàD
Avec l’apparition des plateformes VOD, l’association a progressivement noué des relations privilégiées avec plusieurs d’entre elles, parmi lesquelles la Cinetek, MUBI et la plateforme Tënk, dont Documentaire sur grand écran est sociétaire.
Le documentaire, un regard vital sur le monde
À sa création en 1991, Documentaire sur grand écran se donnait pour mission l’aide au retour du cinéma documentaire en salle. Aujourd’hui, c’est plus d’une centaine de films documentaires qui sortent en salle chaque année. Pour autant rien n’est acquis, et le grand écran reste un enjeu essentiel pour la rencontre des films documentaires avec les publics.
C’est dans ce contexte que Documentaire sur grand écran a, plus que jamais, un rôle essentiel à jouer. Tant par le travail d’accompagnement de nouveaux films que par la valorisation des documentaires de patrimoine. DSGE continue d’assurer le lien indispensable entre les auteurs, l’histoire du genre et le public en salle. Tous les professionnels le savent : la distribution et l’exploitation en salle d’un film documentaire se travaillent toujours d’une façon singulière et l’accompagnement du film est la clé de la réussite de sa sortie.
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