« Zicocratie » se situe à la croisée des chemins entre film musical et documentaire de société. Il pourrait être sous-titré « musique, pouvoir et société ». L’axe de narration consiste à observer l’exercice du pouvoir d’un chef d’orchestre face à « ses » musiciens, en l’occurrence Andy Emler et son Megaoctet. Cette observation est réalisée à travers le regard d’intervenants ayant exercé une forme d’autorité dans des domaines totalement étrangers à la musique : ils viennent du tissu économique, du milieu politique ou stratégique, de l’industrie, du sport de haut niveau, du monde urgentiste ou des médias. Ce ne sont pas des mélomanes ou des musicologues, ce qui est intéressant est plus le profil de personnes ayant une analyse des rapports de force qui s’exercent au sein d’un groupe quel qu’il soit. Ils analysent les pratiques du chef d’orchestre et les comparent à leur propre expérience du pouvoir, de la hiérarchie.