Une femme, peut-être la dernière survivante d’une catastrophe environnementale, en prend soin. En voix off, on l’entend commenter dans son journal de bord, méthodiquement, scientifiquement, l’évolution de ce vestige de la vie dont les images nous apparaissent déjà comme des ruines lointaines. Si le récit en est un d’anticipation, le lieu dans lequel Ben Rivers a tourné est bien réel : Biosphere 2, un projet d’écosystème artificiel tombé en désuétude en Arizona, digne du cinéma de science-fiction. De l’utopie à la dystopie, le cinéaste s’empare de la beauté mélancolique de l’endroit pour nous faire méditer sur le rapport de l’humanité à la nature, dont la complexité dépasse celle des inventions futuristes.