Synopsis
Dix-huit ans après "La Maison" qui retraçait les changements de propriétaires et d’occupants d’une maison de Jérusalem-Ouest, Amos Gitai retourne sur les lieux de son premier film pour y observer les changements chez les nouveaux habitants comme dans le voisinage. Tel un archéologue, il dévoile, strate après strate, un labyrinthe complexe de destins.
« La maison est une métaphore. La maison décrit un microcosme, une biographie particulière d’Israël, avec ses contraditions - Palestiniens, Russes, Roumains, Thaïlandais, Ethiopiens, la Palestine et Israël, la géométrie particulière des relations humaines et les échos fragmentés des périodes précédentes. » Amos Gitaï
A partir de cette idée métaphorique, Amos Gitaï avait réalisé “Baït” (La Maison) qui racontait le chantier d’une villa israélienne édifiée sur les ruines d’une maison palestinienne, à Jerusalem. En croisant les récits des ouvriers palestiniens, des anciens habitants arabes du quartier et des nouveaux arrivants juifs, il résumait les blocages israélo-arabes plus efficacement que les mille ouvrages sur le sujet. Vingt ans après, le réalisateur revient sur les lieux et reprend le fil d’une histoire qui n’a pas avancé d’un pouce.
Construit comme une enquête archéologique et historique, le film nous promène dans la vie et les opinions de personnages les plus divers : Israéliens, Turcs, Anglais, Américains, Roumains, et des descendants du propriétaire Palestinien interrogé dans le premier film. La maison transformée, devient lieu de transport de la parole d’une génération à l’autre et symbole des stagnations et évolutions de la ville.