Synopsis
La route numéro 1 qui longe la côte atlantique, de la frontière canadienne, à Key West en Floride, était jusqu’en 1936 la route la plus fréquentée des États-Unis. Aujourd’hui, un tiers de la population des États-Unis vit le long de cette ancienne voie. Robert Kramer, a descendu du nord au sud les 5 000 kilomètres de cette route, caméra à la main.
La route numéro 1 qui longe la côte atlantique, de la frontière canadienne, dans l’état du Maine, à Key West en Floride, était jusqu’en 1936 la route la plus fréquentée des États-Unis. Aujourd’hui, un tiers de la population des États-Unis vit le long de cette ancienne voie de 5 000 kilomètres.
Parcourir cette fine bande de macadam que les autoroutes immenses ont reléguée au second plan, c’est s’offrir un voyage en plein cœur de l’Amérique.
Robert Kramer, ce cinéaste-voyageur, cet Américain de Paris qui s’est déjà fait remarquer avec "Ice" en 1969 et "Milestone" en 1975, a descendu du nord au sud les 5 000 kilomètres de la route numéro 1, caméra à la main. Rarement un cinéaste a offert un carnet de voyage aussi riche en portraits d’hommes et de femmes : une communauté protestante d’extrême droite, une famille militant contre l’apartheid, une unité d’infanterie, des exilés salvadoriens, une jeune délinquante, un conseiller municipal noir…
À travers ces portraits c’est un peu l’envers du rêve américain qui se dessine, l’image d’une Amérique marginale, en détresse. De l’aveu du réalisateur : "Je n’ai pas eu l’impression de traverser le passé mais plutôt de révéler le présent. À l’ombre des échangeurs, les centres ville de verre et d’acier se découpaient à l’horizon, comme des décors de studio. Nous étions dans le présent affrontant des temps difficiles."
Le portrait étrangement prophétique d’une société en décomposition.