Synopsis
Dans Jaffa, un homme roule vers une vérité inacceptable : la perte du titre de propriété de sa maison, l’effacement légal de son bien. Dans son champ de vision : maisons murées, avis d’expropriation, un homme qui tourne en scooter en hurlant, une vieille femme malade et sa fille rivées à leur téléviseur… et, pour finir, un cimetière surplombant la mer.
Dans Jaffa, un homme roule vers une vérité inacceptable : la perte du titre de propriété de sa maison, l’effacement légal de son bien. Dans son champ de vision : maisons murées, avis d’expropriation, un homme qui tourne en scooter en hurlant, une vieille femme malade et sa fille rivées à leur téléviseur, des chats errants… et, pour finir, un cimetière surplombant la mer enténébrant les terrasses. La peinture que Kamal Aljafari offre de Jaffa la Palestinienne est celle d’une ville se refermant sur des habitants écrasés par la fatalité, comme si la répétition au ralenti des gestes quotidiens était leur seul moyen de retarder l’inéluctable. La révolte contre l’injustice n’existe plus ici qu’à l’état de fiction, dans un stéréotype figé, les répétitions d’un film israélien. De l’ombre enveloppante et étouffante de Tel-Aviv, rien, aucune image, sinon un grondement lointain.