Morir un poco (Mourir un peu)
Alvaro Covacevich
Chili, 1966, 50 min
  • Film hors catalogue

Morir un poco (Mourir un peu), Alvaro Covacevich, Chili, 1966, 50’

Synopsis

Un homme déambule dans Santiago, des vitrines du centre-ville aux bidonvilles puis se rend en train dans une station balnéaire. Son parcours dessine une société brutalement oppressive.

De prime abord, on serait tenté de dire de ce film méconnu d’Alvaro J. Covacevich qu’il entre en résonance avec beaucoup d’autres : le Carné de Nogent, le Vigo de Nice, le Siodmak Des hommes le dimanche, le Oliveira du Peintre et la Ville pour ne citer que ceux-là. Le trajet de ce film –muet- trame une étrange collision entre un sentiment de déjà-vu et l’avènement d’un mouvement plus singulier, oblique de la symphonie urbaine pressentie vers une balade solitaire et inquiète au cours de laquelle le regard bute sur un monde vivant mais déjà épuisé, en sursis. Le réel paraît expurgé de toute expression particulière de désir. La beauté de Morir un poco est celle d’une sourde défaite que le cinéma s’applique à révéler, atteste la dissolution de l’élan anarchique et poétique des avant-gardes dont il ne porte plus que l’écho désenchanté. Désormais, de l’autre bout du monde c’est une correspondance à la marge qui s’écrivait avec un pan significatif du cinéma français et italien des sixties.

Générique

Titre

Morir un poco (Mourir un peu)

Réalisation

Alvaro Covacevich

Pays

Chili

Année

1966