À propos du film
"Alors que le long métrage prend le temps, le court cherche à dire beaucoup avec peu. Il est réactif. Il est dans l’air du temps. Rien d’étonnant dès lors de voir triplement récompensé (grand prix de la compétition nationale, prix étudiant et prix du meilleur documentaire) Mat et les Gravitantes de Pauline Penichout (France, 25′) où Mat et ses amies organisent un atelier d’auto-gynécologie dans un squat à Nantes. Œuvre collective filmée en toute spontanéité, il respire la joie de se débarrasser ainsi entre jeunes femmes des assignations dans son rapport à soi, à l’amour, au sexe. Elles se réapproprient ainsi le spéculum, si souvent vécu comme une domination médicale, pour « se regarder et se connaître soi-même » et mettre en cause les normes des représentations anatomiques et les injonctions du plaisir masculin. Face à la caméra, Mat revendique son autonomie dans sa liberté amoureuse… " Olivier Barlet - Clermont 2021 : les courts métrages bousculent le patriarcat (Africultures - 20 février 2021)