Let Each One Go Where He May
Ben Russell
États-Unis, 2009, 135 min / Couleur

Let Each One Go Where He May, Ben Russell, États-Unis, 2009, 135’

Synopsis

Deux frères entreprennent le long voyage entre leur ghetto du Surinam et les rapides en amont du fleuve Surinam, sur les traces de leurs ancêtres qui fuirent l’esclavage 300 ans auparavant.

Réalisé au Suriname, le film déconstruit les codes du cinéma ethnographique traditionnel en optant pour le mystère et en faisant la part belle aux éléments naturels plutôt qu’à l’analyse et au commentaire. En suivant le voyage de deux frères non identifiés, il use d’une structure narrative linéaire mais peu conventionnelle pour susciter la remémoration de faits historiques.

À propos du film

"Le cinéaste Ben RUSSELL, basé à Chicago, réalise un premier long-métrage étourdissant, un road-movie épique inspiré par le documentaire ethnographique, pour imprégner ses images d’un parfum de mystère et d’enchantement. Tourné au Surinam (au Nord Est de l’Amérique du Sud) et se composant de 13 séquences, le film suit deux frères non identifiés alors qu’ils voyagent de la capitale Paramaribo vers les villages dans les forêts tropicales des Maroons, descendants d’esclaves africains qui se révoltèrent contre les Danois il y a 300 ans. Sur les pas de leurs ancêtres, dans la direction opposée que celle prise par les villageois aujourd’hui afin de poursuivre le cheminement mondial vers la ville, Let Each One Go Where He May\n montre une course à l’envers à travers la congestion urbaine, les mines d’or illégales, les communautés Maroon, et les cérémonies de transe et capture un lieu où convergent l’histoire, le supernaturel, et la modernité." Amy Beste, Conversations at the Edge / Gene Siskel Film Center

"L’ombre de Jaguar plane sans doute au-dessus de Let Each One Go Where He May, évocation des communautés noires qui se sont constituées à l’abri de la forêt, au Suriname. Le principe est le même : la réalité humaine d’une terre se découvre à nous à travers le cheminement de deux frères. De l’éveil des jeunes gens à leur arrivée en ville (à leur disparition dans la cohue urbaine), nous nous déplaçons non dans le monde réel, mais à l’intérieur de catégories de la géographie humaine (la nature, la campagne, la ville, la pollution) qui structurent et codifient notre perception de la réalité –et donc aussi la prétendue spontanéité du plan rouchien. L’image aussi est une prison. Peut-on y échapper ? " Yann Lardeau, présentation du film pour les Etats généraux du film documentaire de Lussas (août 2012)

Générique

Titre

Let Each One Go Where He May

Réalisation

Ben Russell

Image

Chris Fawcett

Son

Brigid Mccaffrey

Montage

Ben Russell

Pays

États-Unis

Année

2009

Distinctions

  • 2010 : Cinéma du réel - Paris (France) - Compétition Internationale
    2010 : BAFICI Buenos Aires Festival Internacional de Cine Independiente - Buenos Aires (Argentine) - Sélection
    2010 : EntreVues - Festival du film de Belfort - Belfort (France) - Grand prix du long métrage documentaire