À propos du film
Après Les Braves 1 : Raymond Lévy et Les Braves 2 : Michel Alliot, Alain Cavalier enregistre le récit de Jean Widhoff, ancien lieutenant à la fin des années 50 dans l’armée française engagée dans la guerre d’Algérie. Il raconte comment dans ce contexte, il est intervenu, arme au poing pour interrompre la torture d’un algérien.
"Chacun des films de la série Les Braves d’Alain Cavalier (elle en comptera au moins une vingtaine) consiste ainsi en un unique plan fixe, à l’intérieur duquel un homme témoigne d’un acte de résistance qu’il a jadis commis. C’est le cas de Jean Widhoff, lieutenant en Algérie lors de la guerre d’indépendance, qui pointa un pistolet sur la tête d’un supérieur pour l’empêcher de torturer un prisonnier. En choisissant cette forme minimale, sans coupe ni une seule archive, le cinéaste a voulu nous faire partager ce que ses yeux ont vu et ses oreilles entendu au moment du tournage. Rien de plus, mais rien de moins non plus. Seul impératif fixé à chacun de ses braves : circonscrire l’exercice de remémoration et de mise en récit, dans le temps d’enregistrement que permettait la caméra de Cavalier : 40 minutes pas une de plus. De quoi « transformer un être humain en cinéaste et en conteur »." François Ekchajzer, Télérama