Synopsis
Le compositeur contemporain Nicolas Frize organise un stage et un concert de musique contemporaine dans une prison de haute surveillance. Le film est une réflexion sur le rapport entre le son et l’image, la création de l’artiste et le travail en équipe, le pouvoir de l’art à "pousser les murs".
Nicolas Frize a tenté une expérience musicale dans la prison de haute surveillance de Saint Maur. Une vingtaine de prisonniers, sélectionnés par le compositeur, ont suivi d’abord un stage de formation d’ingénieur du son, puis, accompagnés de musiciens professionnels, participé à la création d’une œuvre : “Passion profane”, jouée en concert pour des invités de l’extérieur.
La présence de la musique dans cet univers carcéral ouvre une brèche en proposant un travail de création collectif qui développe l’imaginaire, imposant l’évidence de la force de l’esprit, que rien ne peut emprisonner.
Le cinéaste Alain Moreau trouve la bonne distance pour rendre compte de la relation qui s’établit entre Nicolas Frize et le groupe, de l’adhésion progressive des détenus au projet, de leur métamorphose au cours d’une initiation musicale qui les aide à surmonter l’enfermement. Un très beau témoignage filmique dans le respect de l’identité et de la singularité de chacun.