Synopsis
Guy Olivier fixe sur la pellicule les rituels paysans.Il les observe comme on observe ce qu’on veut garder en mémoire à jamais. Pas de commentaires. Des images qui ont la sobriété, le poli, l’évidence des outils des champs.
"Au plus haut de la Haute-Saône, subsistent quelques paysans que l’on appelle "les gens du dessus". Marie et Émile Mougenot, leur fils Daniel et quelques autres vivent à Montandré, dans les Vosges saônoises. Un ange les contemple. Il a les yeux écarquillés, la bouche ouverte, les ailes déployées. Il voudrait bien s’attarder. Mais, du paradis, souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si forte qu’il ne peut plus les replier…
Cette tempête c’est ce que nous appelons le progrès. Dans peu de temps, quand le laitier ne passera plus la nuit ramasser le lait dans leurs fermes, les "gens du dessus" disparaîtront."
Guy Olivier.
Guy Olivier fixe sur la pellicule les rituels paysans de ces oubliés de la civilisation. Il les regarde non pas en ethnologue mais avec l’intensité tragique de l’Ange de l’Histoire évoqué par Walter Benjamin, cité en exergue du film. Avec l’impossibilité du témoin impuissant, face aux ravages du progrès, il les observe comme on observe ce qu’on veut garder en mémoire à jamais. Pas de commentaires. Des images qui ont la sobriété, le poli, l’évidence des outils des champs. Un film en forme d’épiphanie.