Tendre et violent, triste et drôle, aussi bien traversé par le souffle de la vie que celui de la mort, Le Filmeur (2005) transformait un dispositif de "micro-cinéma" en une très grande œuvre, un présupposé journal intime prenant la forme d’une profonde et généreuse méditation adressée à chacun. Irène reprend le même dispositif et fait de la mini-DV un medium aux pouvoirs chamaniques dialoguant avec la mort. Une morte, une certaine Irène, compagne du cinéaste disparue en 1973 dans un accident de la route, pour laquelle Alain Cavalier cherche et trouve les moyens d’une incarnation puissante et bouleversante.