Synopsis
En pleine crise économique, les ouvriers d’une fabrique de grissinis (ces petits bâtonnets que l’on mange à l’apéritif), en faillite et dont les patrons sont en fuite, décident de reprendre l’entreprise. Aidés par un avocat, ils vont peu à peu s’approprier leur outil de travail…
Grissinopoli s’achève sur une double victoire. Non seulement les ouvriers de l’entreprise en faillite ont sauvé, au terme de deux ans d’une lutte acharnée, leur fabrique de grissini (ces petits batonnets que l’on mange à l’apéritif), mais ils ont obtenu en outre la votation d’une loi qui, tenant compte de la crise que traverse l’Argentine, permet aux ouvriers de se réapproprier leur outil de travail sous la forme d’une coopérative. (…) Tourné dans la tradition du cinéma direct, avec un sens exceptionnel du cadrage, du récit et des personnages, Grissinopoli prouve qu’un cinéma engagé a aujourd’hui encore toute sa raison d’être. Ménageant l’intérêt du spectateur, cette immersion ne connaît aucun temps mort jusqu’au dénouement et montre que de nouvelles voies sont viables - n’en déplaise aux Cassandres du néolibéralisme. Bertrand Bacqué, Catalogue Visions du Réel 2001