Synopsis
En 1980, après la fermeture de la Maison de la Culture, lieu de rendez-vous de la jeunesse, dont la municipalité redoute la politisation, Zurich devient le théâtre d’affrontements violents entre la police et des bandes de jeunes. Parmi eux, Dani, Michi, Renato et Max sont victimes des bavures policières.
En 1980-81, à la suite de la fermeture de la Maison des jeunes de Zürich, de graves affrontements ont lieu entre les jeunes du "Mouvement des jeunes" et la police. Dans les années suivantes se développe un climat de méfiance et de violence : quatre jeunes gens ayant participé à des manifestations meurent de "bavures" policières.
Le film enquête sur les trois histoires qui finissent dans la mort : celle de Dani et Michi, pris en chasse par une voiture de police pour rouler trop vite et sans casque sur le périphérique, celle de Renato poursuivi pour avoir volé la voiture de ses voisins, et celle de Max à la suite d’un tabassage lors des affrontements de 1980.
Le réalisateur revient sur les "lieux du crime", par nécessité, pour retrouver les traces du passé et le reconstruire. Chaque version de l’accident de Dani et Michi ou de Renato est filmée selon chacun des témoignages. Les témoins sont interrogés sur les lieux mêmes où ils se trouvaient avant, pendant et après l’événement. Le souci de la reconstitution est poussé à l’extrême, les témoins se trouvent en position d’acteurs conviés à revivre le passé et à rejouer leur propre rôle pour que surgisse la mémoire. Pour Richard Dindo, le spectateur "se meut et s’émeut en permanence". Le vernis suisse craque, les relations sociales du "pays au-dessus de tout soupçon" se découvrent dans toute leur brutalité.