Belle de nuit - Griselidis Real, autoportraits
Marie-Eve De Grave
Belgique, 2016, 74 min
  • Film hors catalogue

Belle de nuit - Griselidis Real, autoportraits, Marie-Eve De Grave, Belgique, 2016, 74’

Synopsis

Grisélidis Réal est un météore. Sa vie est digne d’un roman. Elle s’est prostituée dans les bordels munichois, aux bras de G.I. Noirs. Elle a trafiqué de la marijuana. Elle a fait de la prison. Dans les années 70, elle devient “la Catin révolutionnaire”.

Grisélidis Réal est un météore. Sa vie est digne d’un roman. Elle s’est prostituée dans les bordels munichois, aux bras de G.I. Noirs. Elle a trafiqué de la marijuana. Elle a fait de la prison. Dans les années 70, elle devient “la Catin révolutionnaire”. Elle écrit : “la Prostitution est un Art, une Science et un humanisme”. L’amour fou l’a consumée. Ses clients aussi. Grisélidis peint, elle dessine et écrit sa vie qu’elle invente à chaque instant. Tout avec elle, devient précieux, passionné, passionnant, bouleversant, fou. Grisélidis, c’est la révolte. C’est la femme sauvage qui traverse la nuit en hurlant, parée, fardée, sublime.

À propos du film

Entre la Suisse où éclôt et s’achève un parcours de vie insolite, une maison de prostitution et la prison à Munich, la lutte militante à Paris ou la vie à Alexandrie, s’esquisse le portrait de Grisélidis Réal, figure incontournable de l’histoire genevoise récente. S’affirmant au cours des années 1970 comme l’une des meneuses de la « Révolution des prostituées » à Paris pour défendre la perspective de la prostitution comme choix, elle renchérit sur ce positionnement dans ses écrits : « La prostitution est un acte révolutionnaire » (GR). Une science et un humanisme surtout, pour une femme passionnée et libre, profondément féministe de façon aussi personnelle qu’individuelle. Bâti sur de très riches archives, un récit au souffle romanesque, porté par un montage remarquable et par la fureur de vivre d’une héroïne contemporaine : « Que celui qui n’a pas véritablement aimé jette ce livre à la poubelle. Il y sera plus au chaud et au tendre dans les ordures que dans ses mains » (GR).  ; Reste son épitaphe, manifeste du triomphe de la volonté : « Grisélidis Réal, Ecrivain –   ; Peintre  ; – Prostituée ».
  ;
Emilie Bujès

Générique

Titre

Belle de nuit - Griselidis Real, autoportraits

Réalisation

Marie-Eve De Grave

Image

Georges Piquer Rodriguez
Sébastien Koeppel

Son

Ludovic Van Pachterbeke

Montage

Simon Arazi

Production

CBA

Pays

Belgique

Année

2016

Distinctions

  • 2017 : FIFF-Festival International de Films de Femmes - Créteil (France) - Prix FranceTV au Féminin - Meilleur Film de la Section "Libertés de Voir"
    2017 : FIFA (Festival International du Film sur l’Art) - Montréal (Canada) - Grand Prix
    2016 : FIFF (Festival International du Film Francophone de Namur) - Namur (Belgique) - Regards du présent
    2016 : Festival international du cinéma indépendant (BAFICI) - Buenos Aires (Argentine) - Sélection
    2016 : Visions du Réel - Nyon (Suisse) - Sélection Regard Neuf