À propos du film
« Backyard montre la fierté de mon père pour le parcours professionnel de mon frère et son scepticisme sur mon choix de réaliser des documentaires "home movie". Il avait l’habitude de me dire : "Pourquoi n’essaies-tu pas de tourner des films sur la nature ? ""
"En commençant Backyard, je n’avais pas prévu qu’il traiterait de la mort de ma mère et de la vie des Noirs qui travaillaient périodiquement à la maison de mon père, Lucille, cuisinière et femme de ménage, Melvin son mari et Clyde cousin âgé de Lucille qui exécutait de petits travaux d’extérieur. Ils formaient tous les trois une sorte de famille fantôme cheminant aux côtés de ma famille.
Backyard ne contient aucune interview. En fait, il y a dans ce film très peu de dialogues. Il s’agit plutôt de silences. Il comporte une intensité non verbale due, je crois, au fait que le spectateur sent la tension qui existe entre le père et le réalisateur, entre la famille blanche et la famille noire, et, pour finir, entre les vivants et les morts. »
Ross McElwee.