Deux cinéastes algériens de la nouvelle génération, tourmentés par la réalité de la décennie noire, y ont consacré deux œuvres puissantes. Tariq Téguia a inscrit l’amour de Zina et Kamel, prisonniers de cette guerre lente et sans ligne de front, dans l’Alger des années 2000 et ses faubourgs inachevés. C’était son premier long métrage, « Rome plutôt que vous », il y a déjà plus de dix ans. Aujourd’hui face aux ruines, vestiges de cette période, Djamel Kerkar fait resurgir avec « Atlal » la mémoire des habitants d’un village qui fut le théâtre des affrontements entre l’armée et les terroristes.