« Il y a quelque chose que j’appelle "l’état de tournage". Tout le corps, tout l’esprit, tout l’être, commencent à se synchroniser avec un état de création » révèle Ignacio Agüero. Le cinéaste n’hésite pas à dévoiler cet « état de tournage » à l’écran, en abolissant la frontière entre le champ de l’image et ce qui en déborde immédiatement. Agüero en joue dès Como me da la gana (1985) : il mène l’enquête sur la fabrique du cinéma chilien en pleine dictature. Il actualisera ce mouvement trente ans plus tard avec Como me da la gana II (2016). Dans El Otro día (2012), Agüero va jusqu’à transformer sa maison en studio de tournage permanent : qui sonne à sa porte prend le risque de gagner un instant d’immortalité.
Claire Allouche, critique, doctorante et enseignante de cinéma.
Intervenants
En présence de Ignacio Agüero (réalisateur) .