Filmer, non seulement pour documenter, mais aussi pour participer aux luttes contre les oppressions sociales et étatiques en Iran : telle est la disposition cinématographique des femmes documentaristes ici réunies. De l’ « année 0 » (1979) du Mouvement de libération des femmes iraniennes au long métrage collectif Profession : documentariste (2014), deux générations de femmes cinéastes manifestent leur profond engagement dans le présent. Entre les deux, la vertigineuse mise en perspective historique de The Silent Majority Speaks (2010) de Bani Khoshnoudi œuvre comme une boussole pour notre regard : l’image d’une lutte populaire ne connaît pas d’existence solitaire, elle sédimente inconsciemment une mémoire collective des événements.
- Claire Allouche, critique, doctorante et enseignante en cinéma.
Intervenants
En présence de Sahar Salahshoor.