Dans Punishment Park (1971), tourné aux États-Unis, et Relaxe (2022), réalisé en France, Peter Watkins et Audrey Ginestet portent leur attention sur des activistes accusés de participer à des projets terroristes. À un demi-siècle de distance, ces deux films partagent une même urgence à dénoncer les dérives totalitaires de l’État. En mettant en scène leur propre tribunal, les cinéastes redonnent toute sa place à la présomption d’innocence de leurs protagonistes. Si le premier film épouse la forme du mockumentary ( « documenteur » ), tandis que le second investit la force du cinéma direct, ils se retrouvent dans leur croyance en la parole filmée comme l’expression d’une pratique démocratique.
- Claire Allouche, critique, doctorante et enseignante en cinéma.
Intervenants
En présence de Audrey Ginestet (cinéaste) .